Le cancer de la vulve est rare et de diagnostic tardif en Afrique. Nous décrirons ses stades diagnostiques, ses particularités thérapeutiques et évolutives dans un pays aux ressources limitées.

Quarante-sept dossiers de cancers vulvaires diagnostiqués entre 2013 et 2018 au Burkina Faso ont été rétrospectivement analysés. Ont été pris en compte les stades diagnostiques et les modalités thérapeutiques et évolutives. Le calcul des survies a été fait par la méthode de Kaplan Meier et les comparaisons de survie par la technique du Logrank.

Les stades IA et IB représentaient 10,6 %. La radiothérapie était non disponible et la chimiothérapie a été effective dans neuf cas. Une vulvectomie totale avec un curage inguino-femoral bilatéral a été réalisé dans 11 cas. La survie moyenne était de 41 mois avec une médiane de survie de 52 mois La différence de survie selon les stades diagnostiques étaient statistiquement très hautement significative (p=0,000).

Le cancer de la vulve est rare et pose d’énormes difficultés thérapeutiques dans les pays aux ressources limitées. La chirurgie est la seule arme thérapeutique accessible. L’évolution serait meilleure si la radiochimiothérapie était possible.

La radiochimiothérapie n’est pas effective à cause de l’absence d’une unité de radiothérapie et du coût exorbitant des cytotoxiques. La chirurgie est en grande partie palliative et/ou mutilante. La survie est modeste. Un diagnostic précoce permettrait de promouvoir les traitements conservateurs.

Vulvar cancer is rare and belatedly diagnosed in Africa. We describe its diagnostic stages, therapeutic and evolution features in a country with limited resources.

Forty-seven cases of vulvar cancer diagnosed between 2013 and 2018 in Burkina Faso, were analyzed retrospectively. The diagnostic stages, therapeutic and evolution terms were considered. Survival was calculated through the Kaplan Meier Method and compared using the Logrank technique.

Stages IA and IB accounted for 10.6%. Radiotherapy was not available and chemotherapy was done in 9 cases. Full vulvectomy with bilateral inguino-femoral dissection was performed in 11 cases. Average survival was 41 months with a median of 52 months. The difference in survival according to the diagnostic stages were highly significant statistically (P=0.000).

Cancer of the vulva is rare and raises major therapeutic difficulties in countries with limited resources. Surgery is the only affordable weapon. Evolution would be better if radiochemotherapy was possible.

Radiochemotherapy cannot be done due to the lack of a radiotherapy unit and the high cost of cytotoxics. Surgery is largely palliative and/or mutilating. Survival is modest. An early diagnosis could help promote conserving treatments.